Le portage salarial est, dans certains cas, un statut particulièrement intéressant pour les indépendants. Il faut effectivement concéder au statut de salarié porté de nombreux arguments en faveur des entrepreneurs. Ces avantages relèvent notamment de :
- la simplicité administrative
- la protection sociale
S’il est donc incontestable que le portage salarial met en avant certains atouts, ces derniers sont à mettre en perspective. Aux avantages du portage salarial, il convient en effet d’opposer des points faibles majeurs qui sont souvent reprochés à ce statut. Parmi ces derniers, il est difficile de ne pas évoquer le coût de la société de portage.
Pour les indépendants, le portage salarial représente un coût réel dont il faut avoir conscience, puisque cela réduit la rémunération finale du salarié porté. Mais comment estimer le coût du portage salarial ?
Pour estimer de manière approximative le coût du portage salarial, il convient de lister les différents éléments à déduire du montant facturé au client. Quels sont donc les éléments à prendre en compte pour estimer le coût du portage salarial pour un indépendant ? Trois facteurs principaux viennent amputer la rémunération du salarié porté. Il s’agit :
- de la commission due à la société de portage salarial
- des cotisations patronales déduites de la facture réglée par le client
- des cotisations salariales, également déduites du montant versé par le client
Ces différents éléments viennent réduire la rémunération perçue par le salarié porté de manière significative. Entre la somme réglée par le client à la société de portage et le salaire versé par cette dernière à l’indépendant porté, il est ainsi possible de voir le montant être divisé par deux. Une différence significative que les entrepreneurs doivent donc prendre en considération avant d’opter pour le statut de salarié porté.
Quelle est la commission due aux sociétés de portage salarial ?
Pour un indépendant, se tourner vers une société de portage salarial peut présenter de nombreux avantages. À titre d’exemple, que ce soit en tant que contrat à durée déterminée ou indéterminée, la possibilité de bénéficier de la mutuelle d’entreprise est l’un des atouts phares de ce statut. Toutefois, certaines contraintes sont également associées au statut de salarié porté. Parmi celles-ci, la commission reversée à la société de portage pour chaque mission réalisée est un élément qu’il faut prendre en compte.
Au sujet de la commission reversée à une entreprise de portage salarial, il faut savoir que :
- celle-ci n’est pas encadrée par le Code du travail
- chaque société de portage est par conséquent en mesure de déterminer le pourcentage de sa commission
Pour un salarié porté, le choix d’une entreprise de portage salarial passe par la prise en compte de divers éléments. Le taux de commission appliqué est l’un des éléments déterminants, dans la mesure où la commission a un impact sur la rémunération finale du salarié porté.
De manière générale, les sociétés de portage appliquent un pourcentage de l’ordre de 10 % pour ce qui est de la commission retenue. Dans les faits, on constate que :
- le taux appliqué peut être relativement faible, avec certaines sociétés retenant un pourcentage de 3 %
- certaines entreprises de portage peuvent retenir jusqu’à 15 % d’une facture pour leur rémunération
Avec des pourcentages pouvant varier du simple au triple dans certains cas, il est facile de saisir l’importance du taux de commission. Concrètement, sur une prestation facturée à hauteur de 5 000 euros, la différence peut en effet être colossale, puisqu’au titre de la commission cela représente :
- un total de 150 euros pour une commission à 3 %
- un total de 750 euros pour une commission à 15 %
Si la différence est déjà considérable, il faut par ailleurs prendre en considération le fait que d’autres éléments sont déduits du montant facturé au client avant d’obtenir la rémunération finale du salarié porté.
Qui paye les cotisations patronales dans le cadre d’un contrat de portage salarial ?
Les indépendants souhaitant profiter d’un statut moins précaire que l’auto-entreprise ont tendance à se tourner vers le portage salarial. Il faut dire que la possibilité de bénéficier d’un contrat à durée déterminée ou indéterminée peut être rassurante et apporte une certaine stabilité. Bien que le salarié porté demeure indépendant, lorsqu’il est question de déposer un dossier auprès d’organismes bancaires, un CDI est susceptible de favoriser la validation du projet.
Si le statut est un réel atout, cela a toutefois un coût. En tant que salarié porté, un indépendant devient en effet redevable de certains frais habituellement financés par les entreprises. C’est notamment le cas des charges patronales.
Avancer le fait qu’un porté bénéficie de nombreux avantages offerts par le salariat reste néanmoins une réalité. Toutefois, il est important de préciser que l’indépendant en situation de portage salarial paye le prix fort pour bénéficier de ce confort, qu’il s’agisse :
- des droits au chômage
- de la mutuelle d’entreprise
- des cotisations pour la retraite
L’ensemble de ces éléments est en effet financé par les charges patronales, lesquelles sont habituellement financées par l’entreprise pour des employées en situation de salariat classique.
Dans le cadre d’un contrat portage salarial, qu’il s’agisse d’un contrat à durée déterminée ou indéterminée, c’est toutefois le salarié porté qui assume les frais relatifs à ces charges patronales. Ainsi, entre le montant initial de la facture et la somme perçue par le salarié porté, il convient de décompter plusieurs éléments dont :
- les charges patronales, qui représentent près de 25 % de la facture réglée par le client
- la commission dont le salarié porté est redevable envers la société de portage, qui représente en moyenne 5 % à 10 % de la prestation
À noter qu’outre ces éléments, il convient également de déduire les frais relatifs aux charges salariales.
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